Auto-évaluation à distance: aide à l’acquisition et la maîtrise des outils micro-économiques

Dernière modification le 01/07/2022

Tags : AAP2021

Pour ce projet, nous avons élaboré une banque d’exercices permettant aux étudiants de s’entraîner et tester leur bonne compréhension et maîtrise des concepts et techniques sollicités dans les exercices et cours de microéconomie.

L’objectif a été de développer l’autonomie des étudiants vis-à-vis de leur apprentissage, de leur offrir la possibilité de s’entraîner sur des exercices nouveaux et ainsi d’améliorer leurs bonnes compréhension et maîtrise des outils et concepts utiles afin d’aborder plus sereinement les enseignements de microéconomie des semestres suivants.
La création d’un certain nombre de questions calculées avec joker permet aux étudiants, en réalisant le même type d’exercice sur des données différentes, d’acquérir la maîtrise des notions et de les mobiliser plus facilement dans la suite de leurs études ou pour traiter des problèmes plus complexes.

Ce projet, déposé en mai 2021, avait pour objectif la création et le développement de tests d’entraînement sur la plateforme Moodle sur la base d’exercices et questions calculées avec des jeux de données. Le projet visait ainsi à offrir aux étudiant.e.s, au travers d’une variété d’exercices, la possibilité de s’entraîner, tester leur connaissance, compréhension et maîtrise des concepts pour évaluer la progression de leurs acquis.
Six enseignements se prêtaient particulièrement bien au projet dans la mesure où chacun d’entre eux comprend à la fois une partie de cours et une partie de Travaux Dirigés.
De plus, certains de ces enseignements se suivent dans la maquette.

Ont ainsi été concernés, les cours de :

•  Introduction à l’Economie Publique en L3 Sciences Economiques et de Gestion pour les Entreprises (L3 SEGE) - un parcours de rémédiation
•  Analyse Coûts-Bénéfices en M1 Economie Appliquée (M1 EA)
• Microéconomie III en L3 Economie-Gestion (parcours ESM
• Microéconomie IV en L3 Economie-Gestion (parcours ESM et économie-gestion)
• Economie de la production (M1 MIASHS)

Choix social (L3 MIASHS)

Pour chacun de ces enseignements, ont ainsi été créés et développées des banques de questions, comprenant des questions de type QCM et de type questions à calculer avec joker ; ce dernier type de questions offrant aux étudiants la possibilité de s’exercer un grand nombre de fois, l’application numérique des questions posées étant renouvelée par le fait que la valeur des paramètres dépend d’un tirage aléatoire dans un ensemble de données préalablement défini.
Un peu plus de 200 questions ont été créées dans le cadre de ce projet et mises à disposition sur chacune des six pages moodle des enseignements pré cités.
Nombre de questions correspondant à des questions à calculer avec joker, chacune d’entre elles donne lieu à un grand nombre de possibilités de tentatives, la valeur des paramètres changeant possiblement à chaque fois, ce qui permet de renouveler l’application numérique de l’exercice.
Si certaines questions sont de l’ordre de l’application (numérique) d’une formule ou de type Vrai/Faux, d’autres nécessitent pour être traitées la mise en place d’un raisonnement. Ainsi, en fonction du « niveau » du cours, les exercices donnent lieu à des questions courtes afin d’aider l’étudiant dans le
traitement du problème ou des questions longues et moins nombreuses, l’étudiant devant de lui-même mettre en place son propre raisonnement. Il est ainsi moins guidé.
Le dispositif a, dans un premier temps, consisté à proposer des tests aux étudiants sur la page moodle du cours et à les inviter à s’exercer par eux-mêmes. Nous avons néanmoins constater que s’il n’y a pas de « carotte » à la clef, les étudiant.e.s paraissent peu enclin.e.s à s’entraîner par eux-mêmes.
Rapidement, une « carotte » a alors pu être proposée, pouvant prendre la forme de points bonus ou de galop d’essai à une épreuve de contrôle continu ou à un rattrapage afin que les étudiant.e.s se saisissent du dispositif.
Quand bien même le dispositif proposé ne vise qu’à l’amélioration de la compréhension du cours par les étudiants, il est nécessaire d’inciter son usage.
A ce titre, il semble important de mentionner que la période de confinement a marqué beaucoup d’étudiant.e.s qui sont demandeurs de corrections d’exercices en « présentiel » plutôt qu’en distanciel.
Ils ont visiblement une réelle difficulté à accepter un travail d’approfondissement en autonomie. Ce rapport aux exercices en ligne s’est néanmoins apaisé au long de l’année, à mesure que les habitudes du présentiel se réinstallaient. Les étudiant.e.s du second semestre ont ainsi montré moins de réticences à la pratique des tests en ligne que ce.ll.eux du premier semestre.
Autre élément marquant du dispositif, nombre d’étudiant.e.s craignent d’être « tracé.e.s » dans leur tentative de tests en ligne. Ainsi, beaucoup font un premier passage en revue des questions mais n’yrépondent pas. Il s’agit probablement, pour eux, de photographier les questions pour travailler dessus
« hors ligne », avant de vouloir recommencer une tentative lors de laquelle ils espèrent inscrire leurs « bonnes réponses ». Les tests proposés comprenant souvent des questions joker, l’exercice n’est jamais tout à fait le même, de sorte que cette stratégie de travail hors ligne ne fonctionne pas tout à fait...
Ainsi, malgré de nombreuses connexions, il a pu arriver que peu de tests soient finalement remplis et validés dans le temps imparti.
Une grande interrogation sur la pertinence de proposer ce type d’entraînement aux étudiants a alors émergé ; ces derniers, malgré nos préventions orales, se montrant réticents à « l’enregistrement » de leurs essais.
Nous avons donc parfois adapté une partie des tests sous un format de tests hors ligne pour permettre aux étudiants de s’entraîner sans craindre d’être «tracés ».